Edgar Mueller fait partie des artistes qui n’aiment pas voir les choses en petit. En témoigne ces œuvres peintes à même le sol qui mettent les rues au bord du cataclysme…
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Visions cataclysmiques mais magnifiées, ces peintures hors-normes de part leur échelle plongent le passant dans un univers autre et profond.
Des cataclysmes en perspective…
Effectués dans les rues, ces travaux sont un jeu avec la confusion de la perspective réelle et la perspective imagé. De fait d’un point de vue unique, l’image peinte au sol oblige à appréhender le paysage réel comme une image en 2 dimensions. Une forme “d’aplatissement” assez paradoxal étant donné que le principe de la perspective peinte sur le sol est de donner l’illusion d’avoir 3 dimensions…
Mais ce paradoxe, logique dans le contexte du lieu même de l’œuvre, disparaît sur les photographies qui du coup semblent être des tableaux ou montages informatiques.
Apocalypse now…
Cette mise en abyme du décor met de plus en valeur ces fresques aux profondeurs abyssales…
Une forte sensation de malaise en émane des thèmes évoqués. En effet la vision relativement “hollywoodienne” part l’aspect caricatural évoque une forme de “fin du monde” et ce dans des lieux ordinaires. La notion de séparation/ frontière y est aussi pour beaucoup.
La sélection du lieu joue beaucoup dans la démarche: seules les rues étroites sont choisies. Ainsi le passant est quasi-obligé de passer dans l’œuvre et y participer malgré lui. Mais le plus important, la trace photographique, qui sied à ce malaise en étant prise au grand angulaire de manière à accentuer encore un peu plus la profondeur…
| Artiste: | Edgar Mueller |
| +d’infos: | http://www.metanamorph.com/ |
